Twitter menace d’attaquer Meta après le lancement de Threads en 2023
Twitter menace a récemment envoyé une lettre à Meta, la maison mère de Facebook, accusant l’entreprise d’avoir commis un « détournement systématique, délibéré et illégal des secrets commerciaux et autres propriétés intellectuelles de Twitter ». Cette lettre, datée du 5 juillet et signée par l’avocat Alex Spiro, met en lumière les préoccupations de Twitter concernant le recrutement massif d’anciens employés de Twitter par Meta. Selon Twitter, Meta aurait utilisé les informations confidentielles de ces anciens employés pour accélérer le lancement de Threads, une application que Twitter considère comme une « copie de Twitter ».
MINI-SOMMAIRE
Twitter lance un avertissement sévère à d’anciens employés accusés de vol de secrets commerciaux et de propriété intellectuelle
Dans sa lettre, Twitter affirme que ces anciens employés ont eu et continuent d’avoir accès aux secrets commerciaux de Twitter ainsi qu’à d’autres informations hautement confidentielles. Twitter accuse également ces employés d’avoir conservé de manière inappropriée des documents et des appareils électroniques appartenant à Twitter. Bien que Twitter n’ait pas encore déposé de plainte officielle, la lettre est clairement une menace, indiquant que Twitter se réserve le droit de demander des réparations civiles et des mesures injonctives pour empêcher toute utilisation supplémentaire de sa propriété intellectuelle par Meta.
Meta, de son côté, a réfuté ces accusations.
Le porte-parole d’Andy Stone a déclaré que « pour être clair, aucun membre de l’équipe d’ingénieurs de Threads n’est un ancien employé de Twitter ». Cependant, cela n’a pas empêché Elon Musk, le PDG de Tesla et utilisateur actif de Twitter, de prendre parti dans cette affaire. Musk a tweeté de manière concise en accusant Meta de tricherie : « La concurrence est bonne, la triche ne l’est pas ».
Twitter menace d’attaquer Threads
Le lancement de Threads par Meta a mis Twitter sous pression. Meta disposait en effet d’un vivier important de professionnels expérimentés pour développer son application Threads. De son côté, Elon Musk, qui est arrivé à la tête de Twitter avec pour objectif de rendre le réseau social rentable, a mis en place des mesures drastiques pour réduire les coûts. Cela a entraîné une diminution significative du nombre d’employés, passant de 7500 à moins de 2000 employés. Cette réduction d’effectif s’est accompagnée de changements importants dans les conditions de travail et d’une dégradation de l’expérience utilisateur sur la plateforme Twitter. Certaines fonctionnalités qui étaient gratuites sont devenues payantes et l’application a connu de nombreux dysfonctionnements.
Face à ces difficultés, de nouveaux concurrents ont tenté de profiter de la situation.
Mastodon et Bluesky, par exemple, ont cherché à se positionner comme des alternatives à Twitter. Cependant, aucun n’a réussi à s’imposer. En revanche, Threads dispose d’un avantage considérable grâce à sa communauté Instagram. En seulement 16 heures, l’application a déjà enregistré 30 millions d’utilisateurs, selon Mark Zuckerberg. Pour comparaison, Mastodon n’a jamais dépassé les 2,5 millions d’utilisateurs.
Face à cette concurrence grandissante
il n’est pas surprenant que Twitter ait réagi de manière aussi virulente au lancement de Threads par Meta. La lettre envoyée à Mark Zuckerberg est clairement une mise en garde et montre que Twitter prend cette situation très au sérieux. Il reste à voir si Twitter suivra ses menaces d’attaquer Meta en justice, mais une chose est sûre : cette affaire a déjà suscité beaucoup d’attention et elle ne fait que commencer.
Conclusion
Twitter accuse Meta d’avoir détourné ses secrets commerciaux et ses propriétés intellectuelles pour lancer Threads, une application que Twitter considère comme une copie de son propre réseau social. Bien que Meta ait nié ces accusations, la menace d’une action en justice plane au-dessus de leur tête. Cette affaire met en lumière la concurrence féroce entre les géants des médias sociaux et soulève des questions sur l’éthique du recrutement d’anciens employés de concurrents. Il reste à voir comment cette histoire se terminera, mais une chose est certaine : la bataille entre Twitter et Meta ne fait que commencer.